Après une saison passée sous Domoticz, j’avais hésité à franchir le pas et passer sous Jeedom. Domoticz est plutôt bon, mais je trouvais l’interface un peu tristoune, et la gestion de la moindre fonction qui sorte de l’ordinaire nécessitait la mise en place de scripts. Alors bon, les scripts c’est sympa, j’avais réussi à programmer un thermostat, mais il arrive un moment où on veut des fonctions « toutes prêtes » type plugins, plutôt qu’un empilement de scripts développés.
Las de cette situation, en septembre j’ai décidé de passer sous Jeedom. Et la migration s’est passée sans problèmes. Je vous explique.
Installer l’image
Ma centrale domotique étant un simple Raspberry pi-2, et voulant revenir en arrière si l’expérience Jeedom n’était pas satisfaisante, j’ai acheté une seconde SD-card sur laquelle j’ai installé l’image Jeedom à partir de ce site , section « DIY » :
Pour rappel, si vous n’avez pas suivi les prédédents billets, j’ai utilisé ce pack chez Amazon :
Avec ce boîtier blanc plutôt design et bien fini :
A l’issue de l’installation, votre Jeedom est fonctionnel mais nu. On va d’abord le mettre à jour puis lui ajouter nos modules.
Installation de quelques plugins rigolos
Pour mes premiers pas dans Jeedom, j’ai choisi d’installer des plugins « pratiques » qui permettent par exemple de surveiller mon débit Freebox, ou les paramètres de mon NAS. Pour ce faire on se rend dans le menu « Plugins », et on installe les dits plugins. Attention, il vous faudra enregistrer un compte sur le market Jeedom. La plupart des plugins sont gratuits, certains sont payants mais leur tarif est raisonnable (généralement moins de 10 euros, en moyenne 4 à 6 euros).
On installe donc d’abord le plugin Freebox :
Une fois le plugin installez rendez-vous dans le menu Plugins / Communication / FreeboxOS. Vous êtes alors devant une liste d’icônes vous permettant d’accéder à la configuration de chaque widget offert par le plugin. Rendons-nous sur « ADSL » :
Ici, vous pouvez indiquer si ce widget actif ou pas, visible dans votre dashboard ou pas. Et au sein de ce widget, vous pouvez choisir d’afficher ou pas certaines fonctions. Me concernant, je souhaite que le widget ADSL soit actif, qu’il s’affiche sur mon dashboard dans un objet « IT » (voir ci-dessous la configuration des objets parent). Au sein de ce widget, je souhaite afficher la vitesse de synchronisation montante et descendante, et historiser ces valeurs.
En revanche, le débit temps réel (rate down / rate up) ne m’intéresse pas.
La force de Jeedom, contrairement à Domoticz, c’est de pouvoir créer des Dashboards de manière très souple. Par exemple dans ma configuration j’ai cinq dashboards : l’un pour les interrupteurs et sondes de température intérieurs à la maison (« Maison »), l’un pour les éclairages extérieurs (« Extérieur Maison »), un autre pour ce que j’appelle l’environnement (température extérieure, météo, niveau d’eau de l’Oise, vu qu’on est en zone inondable ça peut être intéressant :). Enfin, j’ai un Dashboard « IT » et un dashboard qui accueille tous les widgets liés aux automatismes (minuteries par exemple).
Une fois votre plugin Freebox configuré, le widget « ADSL » du plugin Freebox devrait s’afficher ici :
Dans ma configuration, j’ai dans ce dashboard « IT » trois widgets du plugin FreeboxOS :
- Le status de la freebox (« Système »).
- L’état du lien ADSL.
- La liste des équipements reliés en wifi (« Réseau »).
J’ai également installé deux autres plugins :
- Monitoring : ce plugin me permet d’afficher l’état de mon NAS Synology (CPU, mémoire, température, espace disque, etc) et la même chose sur le Raspberry qui héberge Jeedom.
- Ping : plugin très sympa pour surveiller le temps de latence (ici vers Google) et vers deux de mes sites WordPress (et ainsi vérifier s’ils sont bien joignables).
Le tout, en moins d’une heure, et sans une seule ligne de code. Pratique non ? Passons maintenant à la configuration des modules Zwave et 433Mhz.
Modules Z-wave
Je vous l’avais indiqué dans mon précédent post, j’utilise comme contrôleur Zwave une clé USB Z-Stick Aeon Labs ZW090-C. Cette clé est parfaitement reconnue par Jeedom, mais contrairement à Domoticz, il faut au préalable installer le plugin « Zwave » pour que les périphériques Zwave soient reconnus.
Après sa configuration par défaut, il sera peut-être nécessaire de modifier le port USB par défaut de votre clé Z-Stick. Pour ce faire, on va ouvrir une connexion SSH sur notre Raspbebrry (login jeedom / mot de passe par défaut Mjeedom96) et lancer la commande « dmesg |grep USB » :
Si vous débranchez et rebranchez votre clé USB et que vous tapez la commande « dmesg |grep USB », normalement vous verrez le nom du port USB auquel la clé est branchée. On reporte ce nom dans la configuration du plugin Zwave (Plugins / Protocoles Domotiques / Zwave / Configuration) :
On passe en mode inclusion sur Jeedom, on synchronise et zou, nos modules Z-Wave apparaissent comme par magie :
On configure ensuite nos modules un à un, de manière à ce que chaque commande ou report d’état soit affiché dans des widgets,proprement. Prenons ce ce micromodule Z-Wave Qubino, installé près de la porte d’entrée, qui me permet de contrôler l’éclairage extérieur (lumières sur le portail et près de la porte d’entrée, sur deux circuits distincts).
Ce micromodule me permet de contrôler les deux circuits d’éclairage, automatiquement, ou par l’interrupteur que j’ai conservé. Regardons la configuration du module.
Le widget (qui affichera l’état de mes lampes et les actionneurs on / off) sera affiché dans le dashboard « Extérieur Maison ». Cliquons sur « Commandes »…
Pour plus de clarté, j’ai renommé mes deux modules en « Appliques » et « Portail ». J’ai également renommé le statut des commandes « Appliques On », « Appliques Off », « Portail On », « Portail Off »‘. On sauvegarde et on voit ce que ça donne dans le dashboard…
Dans ce dashboard, on voit que l’éclairage « Portail’ est allumé. Tout le reste est éteint. J’ai également paramétré une minuterie qui me permet, à l’aide du plugin « Gestion des lumières », d’activer ces deux éclairages pendant 5 minutes. Pratique pour sortir de la maison la nuit.
Conclusion
Comme vous pouvez le voir, la force de Jeedom réside dans la communauté et la quantité de plugins de très bonne qualité qui permettent de faire très simplement des choses qui, sous Domoticz, nécessitaient du codage et un peu de customisation. J’aime aussi beaucoup l’interface visuelle sous la forme de widgets (c’est très à la mode en ce moment). Enfin, les dernières mises à jour Domoticz avaient provoqué chez moi des comportements anormaux (freeze de l’interface par exemple).
Voilà, c’est fini pour ce premier article. La prochaine fois, je vous montrerai mes interfaces de configuration « WAF » installées sur une tablette low-cost et un smartphone de récupération 🙂