Adapté du jeu vidéo du même nom, qui met d’accord à la fois les joueurs et les « testeurs », Silent Hill était diffusé à Poissy samedi soir. Rien de prévu, une dent qui s’est calmée, c’est entre deux averses à la veille d’un long weekend férié, qu’Alex et moi-même nous sommes rendus au cinéma.
Le synopsis d’Allocine est tout ce qu’il y a de plus… classique :
De plus en plus souvent, la petite Sharon rêve d’une ville abandonnée, Silent Hill. Sa mère, Rose, décidée à comprendre l’étrange mal dont souffre son enfant, »décide de l’accompagner sur place. Alors qu’elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange ne ressemble à rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d’étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu’elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets… Avec l’aide de Cybil, de la police locale, Rose se jette dans une quête éperdue pour arracher sa fille au monde de Silent Hill. D’indices en épreuves, elle va découvrir tout ce que Sharon risque et ce qu’elle représente dans une malédiction qui dépasse tout… »
N’ayant jamais joué au jeu vidéo du même nom, je suis parti sans àprioris, excepté les interviews de Christophe Gans, le réalisateur dans A Nous Paris (le journal des bobos qui achètent une chaise Design Louis Majikovitz, créateur de mode Ostro-Hongrpois d’origine Ukrainienne, à 8500 euros la pièce), excepté donc cette interviews et le résumé de Larcenette sur son blog.
Sans qualifier ce film de bouse internationale (la bande annonce d’OSS117 fait à mon avis pire dans le nulissime que Brice de Nice, aux côtés de Sexy Movie), Silent Hill est un film fantastique à tendance épouvante (encore que…). Les effets spéciaux sont assez sympas, les monstres sont plutôt flippants et originaux (extraits pour la plupart du premier volet du jeu vidéo) et l’ambiance de la ville fantôme très bien retranscrite : oppressante. L’atmosphère franchement claustro, et ce brouillard qui vous entoure donnent l’impression d’être dans une autre réalité.
Christophe Gans, le réalisateur, a réussi à adapter le célèbre jeu vidéo. En revanche, comme dans le Pacte des Loups, la seconde partie de son film part en sucette : plutôt que nous laisser imaginer le pouquoi du comment, on nous prend par la main et l’on part dans 20 minutes d’explications bancales, quasi inutiles, de moralisation, de religion, qui cassent le rythme imprimé jusque là et déstabilisent le spectateur. 20 minutes de trop.
On retiendra donc dans l’ensemble un film plutôt bien réussi, des effets de caméra déroutants qui participent à l’ambiance décalée, dont la vocation première n’est pas d’effrayer le spectateur mais de retranscrire une émotion, celle d’une mère, dans une situation déstabilisante, à la recherche de sa fille, parachutée dans une ville emprisonnée par le brouillard, perdue au fin fond de nulle part.
Le film pose plus de question qu’il n’y répond : quelle est la nature du voyage de la mère, quel est le rôle du père dans tout celà, quel est le rôle du flic, pourquoi Rose reste définitivement dans le brouillard, que signifie le sourire malicieux de la fille sur la scène finale ? Chacun ira de sa supputation, moi en tout cas, je cours acheter le jeu vidéo ! 🙂
moi ce que j’ai préféré c’est les monstres qui éyaient vraiment originaux et très bien rendus par rapport au jeu vidéo… un bon film vraiment !