En grandissant tranquillement auprès de cette console de jeux VIDEOPAC, j’étais heureux mais il me manquait quelque chose : les dimanches, fils unique, au Havre par temps de pluie, je m’amusais dans ma chambre à dessiner des claviers et des écrans d’ordinateurs que je collais sur les armoires de ma chambre, grâce au Bluetac que ma môman me rapportait de son école (vous savez, le blue tac, la gomme bleue ou jaune qui permet de coller des posters au mur).
Et je m’amusais, dans mon monde, à contrôler des machines imaginaires par le biais de claviers tout aussi imaginaires…
Dans les années 1985, alors que l’Education Nationale, introduisait son programme Informatique pour Tous, je découvrais en CE2 comme des millions d’autres écoliers, le MO5, une sorte de boite noire avec un clavier émaillé de touches en gomme grise (sauf une, entrée, en jaune), clavier surmonté d’une sorte de boîtier noir (extention 64 Ko) avec en sérigraphie « Nanoréseau Léanord ».
Le but était de proposer à chacun de découvrir l’informatique à l’école mais aussi en dehors, par le biais de micro-ordinateurs abordables et performants. La saga dura quelques années avant que Thomson ne jette l’éponge, comme en témoigne la saga, retranscrite ici.
Toutes les semaines, pendant une à une heure et demi, nous nous entraînons à la pratique des ordinateurs par le biais de jeux éducatifs : calcul mental, réflexion, mémorisation, logique, lecture … Les 8 ordinateurs étaient reliés entre eux par le Nanoréseau, et contrôlés par un serveur, un simple ordinateur un peu plus puissant que les stations de travail. Le maître nous expliquait le fonctionnement des disquettes, du serveur, …
C’est à peu près à la même époque (1986-1987) que las 🙂 mes parents et ma grand-mère m’ont acheté pour noël je crois, ou pas loin en tout cas, un TO8 de Thomson chez Darty au Havre (je m’en souviens très bien 😀 ), d’où mes excellentes réponses en CE2 lorsque le maître posait des questions à la classe dans cette matière … 😀 😀
Le TO8 était une machine de guerre… 🙂 Imposante unité centrale blanche et touche entrée « jaune », lecteur de disquettes 3″1/2 externe 640Ko double face, souris blanche ornée de deux bouton jaunes, moniteur blanc.
Cpu cadencé à 1MHz, 256 Ko de mémoire vive, mode graphique 320×200 en 16 couleurs parmi 4096 nuances (aujourd’hui on atteint les 16 millions de couleurs)…
Le TO8 intégrait en standart dans sa mémoire le Basic 512 de Microsoft, un gestionnaire de fichiers et un gestionnaire graphique de palette.
Le TO8 était plus une machine de programmation qu’une machine de jeu. Malgré celà on trouvait de très bons jeux. Mon premier : James Debug : Le grand Saut (de Cocktel Vision) :
D’autres virent se rajouter à ma liste de jeux préférés (à l’époque, les jeux tenaient sur une disquette) :
- Vol Solo :
- Sorcery :
- Runway 2 :
Bref… ce TO8 m’a permis de me familiariser avec les ordinateurs dès mon plus jeune âge, et peut-être a-t-il conditionné mes études et ma vocation ?
Un très bon souvenir…
Mais qui se souvient de "La tortue" ce triangle bleu à la con qui ne servait strictement à rien et qu’il fallait faire avancer au moyen d’instructions basiques genre AV 90 pour avance de 9cm…..dans le but de dessiner.
Le B-A BA de la programation en somme…
Jo…Mais pourquoi j’ai l’impression de parler toute seule moi…. :mdr
"Vous êtes dans les terres incultes avec rien"
Y’a un message. C’est sur.
lol tu sais quoi ? j’ai cherché tout le weekend ce que tu voulais dire avec ce commentaire… et ce matin en le relisant, le flash : Sorcery…
ça y est j’me souviens de ce message et d’ailleurs il apparait surla capture d’écran.
c’était terriiiible… ça ne voulait strictement rien dire… :mdr
ahhhh les jeux des années 80…