…ou quand Goliath écrase le petit David avec une armée de tanks et un bataillon d’avocats (à moins que cela ne fut le contraire) 🙂
Alors que la pauvreté n’a jamais été aussi forte en notre monde, la société Kraft Foods dépense investit des milliers (millions ?) d’euros dans une action en justice contre la détentrice du domaine milka.fr.
Milka Budimir a eu la malchance de porter un prénom identique à la marque de la célèbre vache mauve des alpages. Pour ses 54 ans, ses enfants lui offrent le domaine Milka.fr, afin que leur môman monte son propre site web. Milka Budimir est en effet couturière à Bourg-Les-Valence.
Ceci n’a pas plu à Milka la vache mauve des Alpes, qui semble du coup beaucoup moins sympathique que pourrait le faire croire la publicité :-/ Le site, développé en HTML 1.0 compliant, à la mimime, ferait de l’ombre à la marque. Aujourd’hui devant les tribunaux, Milka (la vache) demande à Milka (la couturière) de lui transférer milka.fr (le nom de domaine) dans le mois qui vient sous peine d’une astreinte de 150€ par jour de retard. La vache!!! 😯
Milka (la vache mauve lilas) aurait-elle peur, qu’une couturière bientôt à la retraite ne puisse convertir des consommateurs friands de chocolat en consommateurs friands de « Vêtements sur mesures, Retouches et Transformations, Rideaux sur mesures » ?
Dans la bataille pour récupérer leurs noms de domaine, les marques ont pour l’instant souvent l’avantage sur le droit des personnes. Même si ces personnes représentent bien peu de danger pour la dite marque…
Je veux bien admettre que la visibilité sur un nom de domaine se chiffre pour certaines marques, mais il y a l’art et la manière de négocier. Et en quoi le domaine machin.fr serait plus légitime à une marque qu’à un particulier ?
Les affaires de ce genre, avec l’ouverture du .FR aux particuliers, risquent de devenir monnaie courante dans un avenir proche. Le cybersquatting est un fléau qui profite à des personnes malhonnêtes, qui innondent de publicités les pages pour se rémunérer en profitant du nom d’une marque. Mais où se situe la concurrence dans l’affaire de Milka la couturière de Bourg les Valence ?
Un cas récent opposant un jeune « Mike Row » qui développait des softs et avait déposé « Mikerowsofts.com » s’était conclu à l’amiable contre Microsoft, qui avait offert au jeune la panoplie du parfait développeur (CDs Dotnet, formation chez Microsoft) ainsi qu’une X-Box et quelques jeux) contre le transfert du domaine chez le géant de Redmond. Epilogue heureux donc dans cette affaire « Microsoft contre Mike Row softs ».